GERS
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Compte-rendu du CSA 17 mars 2025
Le CSA départemental du Gers s’est tenu le 17 mars, la FSU y est intervenue pour défendre ses principes :
– contre la dotation à la structure des établissements. Le Rectorat de Toulouse, en décidant de n’ouvrir des classes qu’à partir de 36 élèves en lycée et 30 en collège, créé de grandes disparités dans le département, puisque les dotations, et notamment les « marges » sont générées par la structure et le nombre de divisions des établissements. Des établissements du Gers se trouvent donc dans des difficultés contrastées : à L’Isle Jourdain, les classes sont surchargées de la Sixième à la Terminale et le taux d’encadrement le plus faible, quand, à l’ouest du département, comme au lycée de Nogaro, les effectifs baissent et la dotation aussi, entraînant la perte de 4 postes sur ce seul lycée en filière générale, et un en filière professionnelle. A l’intérieur de chaque établissement, la dotation à la structure ne permet pas de financer les options et les groupes d’enseignements de spécialité en lycée, poussant les établissements à des choix cornéliens.
– contre la hausse des heures supplémentaires : contrairement à ce que certains chefs d’établissement disent, la rentrée ne se prépare pas jusqu’en juin, puisque, si les établissements obtiennent des réajustements en juin et septembre, ceux-ci se font majoritairement en heures supplémentaires. Sur 114, 5 heures au total qui ont été rajoutées à la dotation du département de mars à octobre 2024, on compte en réalité 84, 85 HSA pour 29,65 heures poste. En collège, d’une dotation à une autre, de mars 2024 à octobre 2024, les heures poste ont même baissé de 8,49 heures ! Autrement dit, les conditions d’enseignement des élèves s’en trouvent peut-être un peu meilleures, mais les conditions d’exercice des collègues se dégradent …
– pour le maintien de la diversité d’offres de formation dans le département et la défense de l’Education publique en milieu rural : la FSU intervient de nombreuses années contre la concurrence déloyale faite par le lycée privé à Auch et le retour de toutes les options au lycée Pardailhan, pour la défense d’une offre de formation variée comme le théâtre à Lectoure, le Latin à Mirande (alors qu’un poste de lettres classiques est supprimé) ou la musique à Condom … La question du maintien du site de Cazaubon a aussi été abordée, conformément à la position du SNES-FSU, qui a annoncé que tout projet devait se faire en concertation avec les personnels.
– pour plus de transparence dans le dialogue social : certains établissements mobilisés obtiennent des réajustements bienvenus et c’est positif. Cependant les élu.es en CSA ne connaissent pas la « réserve » d’heures ni les critères de répartition de cette réserve. Les négociations se tiennent donc dans un face-à-face individuel. La FSU est intervenue en CSA d pour demander à connaître le montant de cette enveloppe académique restante ainsi que les critères de répartition.
En raison de la défense de ces principes, les syndicats représentés au CSA d du Gers (FSU, CGT Educ’Action et FO), se sont majoritairement prononcés contre la proposition de ventilation des moyens dans le département et contre les mesures de carte scolaire.
