L’année dernière, la F3SCT du Gers avait visité un collège et un PIAL suite à une enquête menée auprès des AESH du département. Cette année, elle a visité 3 écoles. Les représentants du personnel, membres de la FS, décident des lieux de visite sans contrainte autre que le temps consacré à la préparation, la visite et la rédaction du compte-rendu et des préconisations. Ils peuvent s’appuyer sur les remontées de signalements issues du RSST ou sur le fait que des travaux ont été effectués qui ont modifié les conditions de travail car l’employeur doit prévenir en amont la F3SCT. Les visites permettent de mettre en évidence des mesures de prévention qui n’ont pas été prises à travers les préconisations envoyées aux administrations responsables (Rectorat, DSDEN, collectivité territoriale…). Elle peut mener une visite de suivi pour voir si les préconisations ont été suivies.

La F3SCT a déposés 18 avis cette année. Alors que les préconisations sont liées à un lieu ou une situation précise, les avis sont plus généraux et peuvent concerner tout le monde. Les avis sont des demandes auprès de notre employeur auquel il a une obligation de réponse écrite dans les 2 mois. Contrairement aux autres travaux de la F3SCT, les avis et les réponses sont publics et donc sur le site de la DSDEN. Par exemple, 10 avis ont été réalisé à la suite de notre enquête auprès des AESH et de la visite du PIAL.

La F3SCT examine aussi les signalements qui ont été écrits sur le RSST (registre de santé et de sécurité au travail) ce qui oblige notre employeur à montrer les réponses qui ont été apportées (et donc à apporter des réponses). Cette année, 107 signalements ont été inscrits sur le registre dans le Gers (jusqu’au 15 juin car d’autres signalements liés à la chaleur ont dû être inscrits depuis). 73,8% des signalements concernent des RPS (risques psycho-sociaux) dont 64% sont des incidents liés à des élèves perturbateurs (souvent en situation de handicap et pas assez accompagnés) ou à des parents d’élèves trop vindicatifs qui menacent ou insultent les personnels. 56% des signalements sont dans le premier degré.

Enfin, la F3SCT a décidé de continuer à travailler sur 3 thèmes décidés à la fin de l’année dernière :

  • l’amiante : l’idée est de savoir si, dans le département, toutes les écoles et établissements disposent d’un dossier technique amiante avec une  fiche de synthèse qui doit être vue et signée par les personnels. Voir aussi s’il y a encore de l’amiante volatil dans les établissements;
  • la qualité de l’air intérieur (QAI) : on a parlé de l’air intérieur au moment du COVID et l’employeur a alors fourni aux école et établissements des détecteurs de CO2 mais y en a-t-il suffisamment ?  Comment sont-ils utilisés ? Il y a très peu de signalements concernant la QAI ce qui ne signifie pas que le risque est absent mais que personne n’en a conscience : quelles sont les composants que nous respirons quotidiennement ? Les contrôle obligatoires et réguliers, faits par un organisme agréé indépendant, sont -ils réellement effectués ?  Par exemple, dans de nombreuses salles des professeurs ou dans des bureaux, sont présents des photocopieurs qui rejettent dans l’air des composants organiques volatil (COV) comme le font les peintures et les colles des meubles neufs. Il est préconisé de mettre ces appareils dans une pièce dédiée et fermée et ventilée. Cela semble rarement le cas…
  • les DUER (document unique d’évaluation des risques) permettent d’évaluer la dangerosité d’un risque (en fonction de sa fréquence d’exposition et du nombre de personnes exposées) et doivent être porté à la connaissance des salariés et usagers. Faire un état des lieux de leur tenue est l’un des axes de travail que s’est donné la F3SCT. Nous constatons, lors des visites, qu’il n’est pas tenu de manière sérieuse voire qu’il est inexistant. L’affichage obligatoire de l’emplacement du DUER est souvent inexistant ou déficient.

La FSU continuera à alerter notre employeur pour l’obliger à améliorer les conditions de travail. Il n’y a pas une déclaration qui ne montre les dégradations que subissent les personnels dans l’exercice de leurs professions et des drames viennent parfois cruellement rappeler que nous ne sommes pas entendus dans nos revendications pour améliorer le bien-être au travail.