C’est avec stupéfaction que la FSU a appris par la presse que le site de Cazaubon devait fermer à la rentrée 2025. Heureusement, cette décision unilatérale et brutale a été annulée et sans doute reportée. L’annonce n’en reste pas moins inquiétante pour l’avenir du site.

La FSU a dénoncé, avec les autres organisations syndicales, cette situation dans un communiqué de presse intersyndical (voir ci-dessous).

Pour la FSU, les revendications des personnels doivent avant tout être entendues, et toute décision doit être prise en concertation avec eux. Déjà, en son temps, le projet de fusion avec le collège de Eauze avait été contestable, sans véritable projet pédagogique, sans l’assentiment des personnels qui se sont sentis au pied du mur. Il en résulte qu’il n’a même pas permis de tenir les maigres promesses annoncées dans le projet. La fusion n’a pas apporté une amélioration pédagogique et a surtout permis de mutualiser des moyens, donc de faire des économies.

L’argument pour la fermeture est la diminution des moyens financiers fournis par l’État au département et la diminution des effectifs à venir au vu des évolutions dans le premier degré. Pourtant, les effectifs ont augmenté cette année. Nous n’avons pas d’informations sur les parcours des élèves du secteur après le CM2 : combien vont vers le collège privé ? Combien vont vers d’autres établissements du département ou de l’académie de Bordeaux ? Combien de dérogations ont été obtenues et refusées pour entrer à Cazaubon ? Comment, dans ces conditions, se faire une opinion ?

Il est clair que pour dynamiser le site de Cazaubon, il faut construire un véritable projet comme cela a été fait à Aignan. Un projet a été proposé et validé par le Rectorat mais cela demande de construire un internat pour pouvoir accueillir des élèves hors secteur. Et cela demande forcément un investissement de l’Education nationale et de la collectivité territoriale de rattachement.

Communiqué de presse intersyndical.

Les organisations syndicales représentant les personnels de l’Education nationale FSU, CGT Educ’action, Sud Education, UNSA, FO tiennent à manifester leur vive inquiétude au sujet de l’avenir du site de Cazaubon. Si les personnels et usagers ont accueilli avec soulagement l’annonce de surseoir à la fermeture du collège, ils demeurent très alarmés au sujet de l’avenir de ce site. Il y a cinq ans, le rattachement administratif à Éauze était déjà gros de menaces, avait laissé un goût amer aux personnels et le sentiment de d’avoir été lésés, en matière de préservation des enseignements et des personnels. La responsabilité des collectivités, mais aussi de l’Etat est lourde pour maintenir des services publics de proximité dans un territoire rural fragile. Au-delà de tout battage politique, la mobilisation de ces derniers jours a prouvé l’attachement des usagers à ces services publics de proximité, et en particulier au service public d’Education. D’autre part, la méthode du Conseil départemental, qui a consisté à informer d’abord via les réseaux sociaux, puis la presse, avant toute consultation des personnels et des instances où siègent les représentant.es des personnels est tout simplement scandaleuse. Les personnels de l’établissement, un temps stupéfaits, sont maintenant très inquiets et souhaitent obtenir des réponses sur la pérennité des postes enseignant, administratifs, de direction et Assistants d’éducation, les dérogations, les inscriptions des futurs sixièmes, le projet pédagogique et l’offre de formation du site d’Eauze-Cazaubon, mais aussi les transports scolaires, l’investissement dans les travaux sur le site d’Eauze, la restauration scolaire … Il revient donc au Conseil départemental du Gers et à l’Education Nationale d’engager une véritable concertation sur l’avenir du site de Cazaubon afin d’associer à la réflexion les personnels et leurs représentant.es dans le département.