Nous souhaitons tout d’abord évoquer la situation sanitaire.
Dans le premier degré, alors que partout l’épidémie de coronavirus reprend, alors que les écoles sont les lieux recevant le plus de public non vacciné, le ministère a revu son protocole.
– Afin de mieux lutter contre l’épidémie ?
– Non, pas du tout, afin de ne pas fermer de classes, ce dont il a fait son cheval de bataille.

Lors de la récente allocution du premier Ministre, ce point n’a pas été revu, les dernières modifications concernant essentiellement le port du masque en cour de récréation, car pour le reste, les écoles veillaient déjà pour la plupart à ne pas brasser les élèves.
Soyons clairs, nous ne souhaitons pas la fermeture des classes et l’école en distanciel. Néanmoins, casser le thermomètre lorsqu’on a de la fièvre ne nous semble guère raisonnable :

  • Premièrement, le nouveau protocole demande aux parents de tester leur enfant le jour même de l’annonce de l’annonce d’un cas positif dans la classe, sans tenir compte du délai d’incubation.
  • Deuxièmement, les délais de réponses des dépistages sont très aléatoires.
  • Troisièmement, cela génère des situations confuses, où l’on prie l’enseignant.e, cet être doué d’ubiquité, d’assurer le présentiel et le distanciel. Enfin, cette mesure n’est même pas efficace pour éviter les fermetures de classes.

Rajoutons le fait que le fait de travailler auprès d’enfants expose davantage les enseignant.es et qu’il n’y a bien entendu pas de créneau prioritaire pour celles et ceux qui voudraient compléter leur schéma vaccinal par une troisième dose.

Au quotidien, la gestion des absences (liées au covid et à d’autres affections saisonnières) et des remplacements dans les écoles est très difficile, et les équipes travaillent dans des conditions très dégradées.

Dans le second degré, la gestion de la crise sanitaire est toujours aussi confuse :
Nous nous demandons toujours où se trouvent les capteurs C02 commandés par les collectivités, mais encore les autotests pour les classes de 6ème, qui sont arrivés bien tardivement dans certains collèges du département, quand les personnels, eux, n’en ont toujours pas, alors que les stocks existent !
Nous nous demandons bien quelle protection apporte l’employeur à ses personnels et usagers quand aucune instruction n’est donnée concernant l’aération des salles, et que nous savons qu’il est toujours difficile d’aérer certaines salles des collèges et lycées, et encore plus en hiver …
Nous nous demandons enfin quelle administration accepterait encore d’être à 39 personnes dans de petites salles, en pleine cinquième vague, et à l’heure où le télétravail est de nouveau recommandé. L’administration et le Ministère de l’Education nationale semblent faire fi de la transmission du virus par voie aéroportée, entraînant sans cesse de nouvelles vagues de contamination. Il est plus que temps d’examiner sérieusement la transmission du virus dans les établissements scolaires et que la santé des personnels et des élèves soit réellement prise en compte.

Vous l’aurez compris, la situation est très insatisfaisante. L’école ne peut plus fonctionner ainsi en mode dégradé.

  • La FSU demande des mesures réelles de protection pour les usagers et personnels des écoles. Et face à une crise qui s’installe dans la durée, il faut des moyens durables pour que l’école et ses personnels puissent passer le cap. Recruter, investir, donner les moyens au Service Public d’Education de remplir sa mission.
  • Et plus généralement, la FSU demande la levée des brevets sur les vaccins covid, le transfert des technologies et la réquisition des entreprises de fabrication. Pour développer massivement l’accès aux vaccins pour tous et toutes, partout dans le monde. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’a pas accès à des traitements et des vaccins sûrs et efficaces. Nous avons tous et toutes droit à la protection.

L’ordre du jour qui nous occupe aujourd’hui concerne le bilan des opérations de mouvement et d’avancement des personnels, sujets pour lesquels il existait auparavant des instances paritaires. Nous actons positivement que ce sujet soit enfin abordé avec les organisations syndicales au niveau départemental, c’est une reconnaissance de notre expertise de terrain. Néanmoins, cela ne saurait remplacer le travail que nous menions jusqu’alors en amont. Les instances paritaires étaient le gage de la transparence de ces opérations. Nous allons aujourd’hui discuter globalement d’opérations ayant déjà eu lieu, ce qui est très différent. Nous espérons toutefois pouvoir jouer notre rôle pleinement et ainsi qu’annoncé lors du dernier CTA tenir un groupe de travail départemental afin que les remarques que nous allons formuler concernant les prochaines opérations de mouvement puissent être prises en compte.