Le 10 mars dernier, se sont tenus le comité technique spécial départemental (CTSD) et le conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) au sujet de la rentrée 2022 dans le second degré. Des conditions de préparation et de rentrée que la FSU a dénoncé vivement.

Le Gers subira à la rentrée une diminution de la dotation et des suppressions de postes qui en résultent, encore une fois, alors que le département ne perdra que 6 élèves, selon les prévisions.  Le DASEN évoque des causes démographiques avec une perte du nombre d’enfant dans le département qui se poursuivra dans les prochaines années. La FSU constate que les seuils de 30 élèves par classe en collège et 36 en lycée participent aussi à cette évolution et réclame une diminution des effectifs particulièrement après cette période de covid où les élèves ont besoin de travailler en groupe restreint. Les suppressions de postes se situent en lycée, signe manifeste de la perte d’heures liée à la réforme du lycée. Compte-tenu des bons résultats des élèves gersois aux examens comparativement à la moyenne académique,  le DASEN a noté un nombre insuffisant d’élèves en section technologique et souhaite un passage plus important vers des secondes générales pour limiter la baisse des effectifs en lycée.

Concernant la préparation de la rentrée dans les établissements, la FSU a été à l’origine d’une motion, votée à l’unanimité, pour dénoncer le fait que, dans de nombreux établissements, les TRMD ne sont plus votés en conseil d’administration mais seulement discutés pour information avec souvent des documents tronqués, insuffisants et qui ne sont pas fournis avant le CA. On comprend bien que la manœuvre permet d’éviter les votes en opposition qui obligent à refaire un CA puisque c’est le seul moyen qu’ont les représentant.e.s de faire entendre leur mécontentement. Par ailleurs, la FSU a demandé que les représentants du personnel ne soient pas les derniers informés des DGH reçues dans les établissements puisque, dans d’autres académies, le CTSD de rentrée a lieu dès le mois de janvier mais il semble que le rectorat de Toulouse ait des pratiques particulières. La déclaration liminaire de la FSU a aussi dénoncé les pressions de certains chefs d’établissement sur les représentant.e.s du personnel qui se positionnent contre leurs décisions. C’est une atteinte inadmissible à la démocratie sociale.

Le CTSD s’est soldé par un vote unanimement contre le projet du DASEN du fait d’une dotation rectorale insuffisante (vote contre la dotation collèges, lycées) et la FSU a voté contre les suppressions de postes.

Dans ces conditions, le CDEN, qui réunit le préfet, des maires, des représentant.e.s de parents d’élèves, des élu.e.s du conseil départemental s’est tenu l’après-midi même, alors que le projet de répartition du DASEN n’était pas adopté du fait du vote unanimement contre. Dans ces conditions, la FSU a invité les membres du CDEN à ne pas prendre part au vote pour dénoncer cette mascarade. C’est ce qui a été obtenu avec 6 voix contre le projet (opposition émanant des élu.e.s) et aucune abstention ni vote pour. Le CDEN a aussi été l’occasion de parler du projet de transports scolaire, présenté par le conseil régional. La FSU a soulevé de nombreux lièvres et a invité le conseil régional à revoir partiellement sa copie et à en parler en CAEN, au niveau académique.

Le 22 mars, le second  CTSD, rendu nécessaire par le vote unanimement contre, a permis d’obtenir des éclaircissements sur l’accueil des élèves ukrainiens où il nous a été précisé qu’il y aurait une trentaine de places en UPE2A.